Selon une note publiée par l’Insee le 19 novembre 2024, les prix de l’immobilier ancien en France métropolitaine ont été multipliés par 2,6 depuis l’an 2000. Cette augmentation significative a rendu l’accès à la propriété plus difficile pour de nombreux ménages, en particulier les primo-accédants. Parallèlement, une concentration du patrimoine immobilier est observée, avec un quart des ménages possédant plusieurs logements. Environ 60 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale, un chiffre en légère diminution depuis 2014.

Entre 2020 et 2022, le prix médian d’une maison ancienne en France métropolitaine était de 2 040 euros par mètre carré, tandis que celui d’un appartement atteignait 3 170 euros par mètre carré. Ces médianes cachent toutefois de fortes disparités : 10 % des maisons se vendent à moins de 850 euros par mètre carré, tandis que 10 % dépassent les 4 360 euros par mètre carré.

Les prix les plus bas se situent dans la « diagonale du vide », notamment dans la Creuse, la Haute-Marne, l’Indre, la Meuse et la Nièvre, où le prix médian des maisons ne dépasse pas 1 000 euros par mètre carré. À l’inverse, des départements comme l’Île-de-France, les Alpes-Maritimes, la Corse-du-Sud et les Bouches-du-Rhône affichent des prix médians supérieurs à 3 000 euros par mètre carré. L’Insee souligne que les centres urbains denses, les zones côtières et les régions alpines tirent les prix vers le haut.

En Île-de-France, le prix médian par mètre carré d’une maison ancienne atteint 3 430 euros. L’attractivité économique et démographique des grandes aires urbaines, notamment celles de plus de 700 000 habitants, entraîne une forte demande de logements que l’offre peine à satisfaire, ce qui se traduit par des prix plus élevés dans ces zones.

Enfin, l’Insee note une augmentation annuelle de 1,4 % du prix des maisons anciennes entre 2020 et 2022, reflétant une tendance haussière continue sur le marché immobilier français.

Source : Capital